Sainte-Anne/Saint-Joseph, à Lure, est le collège de Haute-Saône qui obtient les meilleurs « indicateurs de valeur ajoutée » selon les calculs de l’Éducation nationale. Les responsables de l’établissement savourent.
Guillaume MINAUX - 05/04/2023 à 17:00 - Temps de lecture : 3
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Olivier Paque (à gauche), directeur adjoint du collège Sainte-Anne/Saint-Joseph, et Michel Escriva, chef d’établissement, dans la pièce aménagée en « escape game ». Celle-ci sert à des évaluations pas comme les autres, grâce à des énigmes basées sur les programmes. Photo ER /Guillaume MINAUX
Certes, il sait qu’il faut rester prudent face à ce genre de statistiques. Mais Michel Escriva, le chef d’établissement du groupe scolaire Sainte-Anne/Saint-Joseph, à Lure, ne boude pas son plaisir.
98 % de taux de réussite au brevet Le ministère de l’Éducation nationale a publié la semaine dernière ses premiers « indicateurs de valeur ajoutée » des collèges. En Haute-Saône, c’est le collège Sainte-Anne/Saint-Joseph qui tire le mieux son épingle du jeu, avec 98 % de taux de réussite au brevet. Surtout, c’est 8 points de plus que ce qui était prévisible en se référant au profil des élèves accueillis, ont calculé les services de l’Éducation nationale.
« Nous avons plus d’enfants d’ouvriers ou de salariés que de cadres supérieurs » « Cela veut dire qu’on apporte une réelle valeur ajoutée à nos élèves, qu’on leur permet d’améliorer leur niveau, leurs compétences », commentent Michel Escriva et Olivier Paque, directeur adjoint du collège privé. « Cela montre aussi qu’on s’adresse à tout le monde, contrairement aux idées reçues. Nous avons plus d’enfants d’ouvriers ou de salariés que de cadres supérieurs. » Le collège n’est pas le mieux placé en ce qui concerne le taux d’accès à la 3e depuis la 6e , établi à 91 %, note-t-on cependant. « C’est parce qu’il arrive que des redoublements soient nécessaires », expliquent les responsables de l’établissement.
« Une équipe enseignante dynamique, jeune, avec des collègues qui se remplacent entre eux si besoin » Les bons résultats mis en lumière par ces indicateurs « sont le fruit de plusieurs années d’efforts », souligne Michel Escriva. Un gros programme de travaux touche à sa fin, qui a amélioré le cadre de vie des élèves. « Nous avons une équipe enseignante dynamique, jeune, avec des collègues qui se remplacent entre eux si besoin », apprécie le chef d’établissement.
Une ouverture à la culture et au monde Celui-ci met aussi en avant le projet des « Mardis à la carte », imaginé pour « ouvrir les élèves à la culture et au monde ». Le principe : les collégiens choisissent les activités qu’ils veulent pratiquer le mardi après-midi, parfois éloignées des cours classiques (arts du cirque, robotique, orchestre, jeux de société…), parfois plus proches des matières habituelles (philosophie, langues, géopolitique…). « On sort du cadre traditionnel », apprécie Michel Escriva. « On mélange les classes et les niveaux, ce qui permet à tous les élèves et tous les enseignants de se connaître : ça crée un esprit d’équipe, un côté familial, et ça participe au bien-être des élèves. »
Un challenge interclasses, « un peu à l’américaine » Les 230 élèves du collège sont aussi engagés dans un « challenge interclasses » qui porte sur tous les aspects de la vie de l’établissement, avec des récompenses à la clef. « C’est un peu à l’américaine, ça crée de l’émulation », note Olivier Paque. Autre innovation, des évaluations réalisées à travers un « escape game » dont les énigmes sont basées sur les programmes scolaires : forcément, les collégiens adhérent.
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